samedi 27 octobre 2012

Électronique de père en fils (et oscillateur pour pratiquer le code morse)

Quand j'avais 7 ans, mon père s'est inscrit à un cours du soir en électronique.   En soirée, il s'acharnait parfois à essayer de faire fonctionner de vieux téléviseurs défectueux qu'il s'était procurés à prix modique.  Je me souviens aussi qu'il avait construit un petit oscillateur muni d'un interrupteur de style "télégraphe" sur lequel il s'entraînait au code morse (puisqu'il avait l'intention d'obtenir son permis radioamateur).  Tout ça m'impressionnait beaucoup, mais ça me semblait une occupation strictement réservée aux grandes personnes; je préférais de loin lire mes bandes-dessinées (auxquelles mon père ne connaissait absolument rien).  L'intérêt de mon père pour l'électronique fut somme toute d'assez courte durée:  il préférait la mécanique et la menuiserie.

Près de 40 ans plus tard, voici que mon fils, âgé de 8 ans démontre un vif intérêt pour l'électronique:  il adore m'assister lorsque je "travaille" dans mon atelier.  Lorsque nous mettons la main sur une vieille imprimante désuète, c'est plutôt moi qui l'assiste pendant qu'il fait l'essentiel du travail de démontage, tournevis en main, extirpant de l'appareil les circuits imprimés, moteurs et autres composants récupérables.  Il sait parfaitement reconnaître un condensateur quand il en voit un, et il a même tâté un peu de programmation d'Arduino (il sait comment faire clignoter une LED...).

Ce matin, il m'a fait remarquer que le petit circuit que nous avions fabriqué ensemble un peu plus tôt ce mois-ci (une LED contrôlée par un interrupteur) pouvait servir à envoyer un message lumineux en code morse.  Je lui ai alors parlé du "beeper" que son grand-père avait fabriqué, et nous nous sommes rapidement mis d'accord pour en fabriquer un à notre tour.

Il s'agit de construire un multivibrateur astable au moyen d'une puce 555.  Le circuit a été trouvé ici, mais il s'en trouve à bien d'autres endroits sur le web.

Sous ma supervision, mon fils a lui-même monté le circuit prototype sur un breadboard (je lui ai aussi fourni un dessin indiquant la numérotation des broches du circuit intégré). Il apprend tranquillement à interpréter un schéma de circuit.  C'est moi qui me suis occupé des soudures pour la version définitive du circuit.

Nous avons aussi bricolé notre propre interrupteur de style télégraphe au moyen de deux lamelles de plastique et d'un peu de papier d'aluminium).

Mon fils est fier de notre réalisation.  Si mon père était encore en vie, je crois qu'il aurait été fier aussi.

Yves Pelletier (Twitter: @ElectroAmateur)

1 commentaire:

  1. Jolie histoire =)
    Et de l'intérêt aussi tôt pour l'électronique, chapeau le gamin!

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